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La blockchain... le bitcoin... qu’est ce que c’est exactement?
Je vous ai déjà fait un article simpliste pour vous initier au Bitcoin et aux crypto monnaies. Alors maintenant que vous avez compris le Béaba, nous allons pousser un peu plus loin dans les explications et les détails. Pour ce faire, je vais vous livrer en entier un article très bien rédigé par Perceval Finance, sur lequel je suis tombé ce matin.
Tout y est très bien expliqué avec un vocabulaire simple et accessible à tous.
Bonne lecture.
« La blockchain et son unité de compte, le BITCOIN
Je voudrais lever toute ambiguïté au préalable : la technologie de la Blockchain est fiable et représente une grosse avancée technologique alors que la valeur du Bitcoin est discutable et personne ne peut prétendre la connaitre. Il faut donc bien différencier dans notre réflexion, la technologie de la Blockchain et le Bitcoin même si ces deux choses sont liées.
Une transaction utilisant le BTC se fait sans intermédiaire (dans le sens où la valeur de la transaction transite par l'intermédiaire), à l'inverse des transactions traditionnelles avec monnaies fiduciaires : les banques sont les intermédiaires et les transactions sont compensées par les chambres de compensation.
Avec les cryptodevises, il n'y a pas de chambres de compensation. La blockchain fait office de base de données. C'est un registre open source téléchargeable par tout le monde, qui possède un bon ordinateur avec un bon accès internet.
Toutes les données sur la blockchain (traces des transactions) sont donc publiques et en libre accès depuis l'origine, soit depuis qu'elles ont été publiées en 2009 (mais on ne peut rien modifier). Pour que les transactions soient considérées comme validées, il faut attendre la confirmation d'au moins 4 à 5 mineurs différents. Elles sont gravées dans la blockchain comme gravées dans le marbre et sont donc infalsifiables. Il est impossible de modifier a posteriori une transaction validée et stockée sur la blockchain.
Les copies de la blockchain et des ordinateurs sur lesquels elle est téléchargée, représentent un noeud du réseau. Les nouvelles transactions sont stockées sur la blockchain de façon automatique et regroupées en blocs. Chaque bloc créé est ajouté à la chaîne par les mineurs qui sont rémunérés sous forme de BTC. Les opérations de validation des transactions servent à la création d'unités de compte, les BITCOIN, créés "ex nihilo", conformément au code source du logiciel.
Ces opérations de validation des transactions consistent en la résolution par les mineurs de problèmes mathématiques complexes générés automatiquement par le logiciel. Ces problèmes mathématiques, lorsqu'ils sont résolus, permettent la validation des transactions et leur regroupement en blocs (environ 1 bloc généré toutes les 10 minutes). L'attribution des BTC créés "ex nihilo" par l'algorithme conçu par "XXXXXX" est faite sous forme d'"adjudications" qui attribuent les nouveaux BTC aux mineurs capables de résoudre le plus rapidement possible les problèmes posés par l'algorithme. Plus les mineurs ont des capacités de résolutions importantes, plus ils perçoivent de BTC pour leur travail de validation des transactions.
Les mineurs empochent aussi des frais de transactions qui sont ponctionnés sur les transactions elles-mêmes. Quand un mineur a terminé un bloc, il l'envoie aux autres nœuds du réseau, qui chacun confirment le nouveau bloc et l'ajoutent à leur copie de la chaîne. Le nombre final de BTC est fixé selon le code source à 21 millions et sera atteint aux alentours de l'an 2140.
Tous les 4 ans environ, le nombre de BTC créés lors de la finalisation d'un bloc de transactions est divisé par 2, quelle que soit la quantité des transactions validées sur la blockchain. A l'origine, un bloc permettait d'empocher 50 BTC. Depuis 2016, un bloc généré vaut 12,5 BTC. Ce nombre sera divisé par 2 en 2020. Gros avantage de la blockchain et donc du BTC : infalsifiable, décentralisé, non soumis au monopole bancaire et aux politiques des banques centrales, donc non manipulable par le pouvoir politique (mais manipulable au niveau du prix par certains gros malins sur quelques places de marchés ; il y a eu des flashs crashs qui ont rincé par le passé pas mal de gogos). Les places de marchés spécialisés dans les cryptodevises (bittrex, poloniex, kraken...) ne sont aujourd'hui pas encore totalement régulées.
Rapidité d'exécution et de validation d'une transaction par BTC (expérience personnelle d’un de nos clients) : Il y a 24 mois : 15-20 minutes (transaction validée par 4-6 mineurs). Aujourd'hui : une transaction est validée par 3-4 mineurs en 1 heure en moyenne car la technologie de la blockchain du BTC n'a pas été conçue à l'origine pour supporter X milliers de transactions à la minute dans le monde. Le coût d'une transaction est d'environ 4 € et sert à rémunérer les mineurs. Il n'est donc pas intéressant de faire de petits achats du quotidien avec des BTC.
Principales zones géographiques utilisant le BTC :
- Chine : les petits épargnants chinois s'inquiètent de la valeur de leur monnaie et de la sécurité du système bancaire chinois hyper endetté avec des créances pourries irrécouvrables. Ils se réfugiaient sur l'or, mais le gouvernement chinois a restreint l'accès à l'or. Les chinois se réfugient donc vers d'autres actifs comme ils le peuvent et les cryptodevises en font partie.
- Japon : en avril dernier, le japon a voté une loi autorisant l'utilisation du BTC comme monnaie de transaction courante. Plusieurs grosses banques japonaises proposent des comptes bancaires en BTC. Valeur du BTC fin avril : env 1200 USD. Valeur mi juin : 3000 USD. Plusieurs dizaines de milliers de commerces et restaurants japonais acceptent le BTC aujourd'hui et la courbe d'adoption du BTC augmente fortement.
- dans le monde occidental : le BTC est considéré par certains comme une réserve de valeur pas forcément plus risquée que les monnaies fiduciaires. La défiance est grandissante à l'égard de la financiarisation de l'économie, des montagnes de dettes publiques et privées libellées en USD, EUR et Yuan en Chine. Pour un nombre croissant d'investisseurs (certes encore réduit), allouer une petite part de son capital en cryptodevises n'est pas aberrant.
- en Afrique et les travailleurs pauvres : plus de 3,5 milliards d'êtres humains ne sont pas bancarisés et ne sont pas prêts à le devenir. Pour les banques, ils n'ont pas le bon "profil". Avoir accès aux services bancaires basiques tels que des moyens de paiement et d'épargne, représente le commencement à toute émancipation économique. Ne pas avoir de moyen de paiement moderne, facile et peu coûteux est une trappe à pauvreté. Chaque année, les travailleurs pauvres expatriés envoient à leur famille restée au pays 500 milliards USD par mandat cash dont le coût est très élevé par rapport aux services bancaires traditionnels. Ces transferts d'argent via les cryptodevises par cette population seront amenés à se développer.
La spéculation sur le BITCOIN. Le BITCOIN est considéré comme une nouvelle classe d'actifs, très spéculative. Quelques données chiffrées concernant les fluctuations du BTC en termes de parité avec l'USD :
- 2 corrections majeures de plus de 80 % (2011 et 2014)
- 2 corrections entre 50 et 79 % (2013 et fin 2015)
- 7 corrections entre 25 et 49 %, toutes postérieures à janvier 2015
La dernière correction importante du BTC remonte à septembre 2017 lorsque la Chine a annoncé l'interdiction des ICO sur son territoire. Aujourd'hui (7 novembre), la capitalisation mondiale du BTC est de 120 milliards USD, pour une valeur unitaire d'environ 7200 USD. Un peu plus de 16 660 000 BTC ont été créés depuis la mise en ligne du code source de la blockchain en 2009, mais les BTC en circulation sont relativement peu nombreux. La grande majorité des BTC sont conservés et considérés comme une réserve de valeur, une des fonctions premières de la monnaie.
Un certain nombre de BTC a disparu depuis l'origine de son existence à cause de l'ignorance de certains propriétaires de BTC qui ne savaient pas comment les stocker de manière sécurisée. Il est impossible de quantifier la quantité de ces BTC définitivement disparus.
Le CME va mettre en ligne peut être avant la fin 2017 un contrat future pour le BTC en cash settlement (pas de livraison physique). Il sera basé sur le BRR, le Bitcoin Reference Rate, soit le taux de référence journalier du BTC fixé une fois par jour en USD. L'heure de fixing est 4 pm, Londres.
Le BRR est un agrégat de l'ensemble des flux d'échanges du BTC sur les principales plateformes d'échanges de cryptodevises. Le BRR sert de référence fixe journalière pour les institutions financières, les sociétés de trading et les fournisseurs de données.
Le CME va également publier le BRTI, le Bitcoin Real Time Index, soit le prix spot du BTC en temps réel afin de fournir aux différents acteurs du marché un prix spot transparent. Le BRTI agrège l'ensemble des ordres d'achats et ventes en temps réel, les publie dans un carnet d'ordre consolidé et fournit un prix spot transparent du BTC.
Le BRTI est publié en temps réel et sert à la valorisation des portefeuilles, l'exécution des transactions de BTC intra day et au risk management. Plus tôt cette année, la SEC avait refusé l'autorisation de création d'un ETP (Exchanged Traded Product) qui se négocierait comme une action et dupliquerait le prix du BTC. Raisons invoquées par la SEC : le marché des cryptodevises est à ce jour non régulé.
La SEC a fait écho à la CBOE qui lui a demandé de refuser la création d'un ETF Bitcoin (voir un article sur CNBC). Maintenant que le CME est sur le point de commencer à réguler le marché du BTC, il est possible qu'à terme la SEC autorise la création d'ETF à l'avenir.
La création d'un contrat future sur le BTC permettra aux traders et investisseurs de se couvrir contre l'extrême volatilité de la cryptodevise. La possibilité de négocier un contrat future évitera, pour avoir accès au BTC, à plonger dans toutes les "péripéties" technos dont raffolent les geeks : apprendre à gérer les adresses cryptées publiques et privées pour convertir des devises en BTC, les stocker dans des portefeuilles virtuels "cold storage" off line pour en assurer une sécurité optimale... Trader des futures permet de s'affranchir de ces interfaces technologiques d'utilisation assez difficiles à maîtriser pour ceux qui ne sont pas des "early adopters" des nouvelles technologies.
Autre point à noter : Ledger X, société de trading et de clearing a reçu l'aval de la CFTC (Commodity Futures Trading Commission) de trader et compenser des swaps et options sur crypto devises. "LedgerX is the first federally regulated exchange and clearing house to list and clear fully-collateralized, physically-settled bitcoin swaps and options for the institutional market."  "LedgerX est la première société de trading et de compensation régulée au niveau fédéral pour lister et compenser des swaps et options de bitcoins en règlements physiques, donc totalement nantis, pour le marché des institutionnels." Lors de la première semaine de négociation de swaps et options sur BTC (octobre 2017), la société a déclaré avoir enregistré des négociations pour un montant supérieur à 1M USD en "notional value".
L'aspect purement marché !   Avec la création d'un marché à terme sur le Bitcoin, sa volatilité déjà très importante va être encore amplifiée par la facilité qu'il y aura à spéculer et les phénomènes de construction de positions notamment avec l'arbitrage sur les options par exemple.  Lorsqu'on spécule on perd vite ses repères et il faut donc être conscient de la mécanique psychologique qui se met en place sur le plan inconscient car elle va influer le comportement conscient, et donc la performance à venir. Le spéculateur a besoin de s'appuyer sur des choses concrètes et par exemple il est beaucoup moins perdu en spéculant sur une action que sur un indice. Le coté rassurant de l'action consiste à se dire que la société choisie fabrique telle et telle chose, qu'elle vend un produit et qu'elle va continuer à le faire. Un spéculateur supporte facilement une perte de 4% sur une action. En revanche, quand il perd 4% sur le CAC 40 qui vaut 5500, il panique plus vite. Pourquoi ? Parce qu'il n'a pas parfaitement conscience qu'il travaille sur un panel d'actions et il ne perçoit plus que le coté abstrait du produit : un indice. C'est aberrant mais c'est la réalité.
Donc quand je parle de la perception que se fera le spéculateur du Bitcoin, eh bien je pense à ce coté abstrait du Bitcoin et donc à la valeur que l'inconscient du spéculateur sera capable de lui attribuer… Le prix peut tendre vers 0. Rien que cette menace peut forcer, dans une situation en dégradation donc tendue, le spéculateur à l'imaginer, et donc à en avoir peur. La dégradation d'une situation, dégrade la faculté de réflexion du spéculateur et modifie sa perception de cette situation ! La menace impacte davantage l'individu que son exécution qui aura l'effet de le libérer de cette situation tendue ! Même très perturbé de perdre, l'individu reprend doucement conscience et remonte la pente alors que précédemment il était de plus en plus mal. Cet enchainement de situations tendues provoquera à coup sur l'accélération baissière qui le fera plonger violement, peut-être temporairement mais suffisamment pour faire sauter tous les acheteurs avec un effet de levier. Il y aura donc des phénomènes de panique extrêmement forts. La volatilité implicite pourrait évoluer entre 50 et 70 alors qu'elle est entre 10 et 30 sur un indice comme le CAC 40.   
Le BTC et les autres cryptodevises. Le fichier Global Charts de CoinmarketCap montre l'évolution de la part du BTC dans la valorisation totale du marché des cryptodevises. Faits marquants :
- jusqu'à fin février 2017, le BTC représentait plus de 90 % de la valeur totale des cryptodevises dans le monde.
- à partir de mars 2017, la part relative du BTC cède du terrain face aux autres cryptodevises et principalement à cause de la hausse de l'Ethereum qui devient la 2ème principale devise. Mi juin 2017, la part du BTC est tombée à 40% du marché en valeur, suivie par l'Ethereum qui représente environ 30%, suivi par le Ripple qui représente 9% du marché total des cryptos.
- début novembre 2017, le BTC a progressivement repris des parts de marché et représente 60% de la valeur totale des cryptos, suivi par l'Ethereum pour 15%. Le printemps 2017 a vu un krach à la hausse de l'ensemble des cryptodevises, le BTC s'est également apprécié mais dans une moindre mesure que ses concurrentes, raison pour laquelle sa part relative a chuté à 40%. Durant l'été et l'automne, la valeur du BTC a continué à augmenter, alors que les principales autres cryptodevises ont plus ou moins consolidé.
L'appréciation continue du BTC par rapport à ses concurrents fait dire à certains commentateurs/analystes que le BTC représente la valeur "refuge" dans cette nouvelle classe d'actifs digitaux.
Le Ripple est un cas à part car cette crypto est émise par la startup The Ripple qui a pris le contrepied des autres cryptos : elle travaille en collaboration avec la Fed américaine, la BOJ et la BOE. L'idée est de concurrencer le protocole SWIFT de virements cross border. Au lieu que ça prenne 48 à 72h pour virer de l'argent sur un compte à l'étranger, le protocole Ripple ne met que 3 à 4 secondes, à un coût très inférieur car plus besoin de compensation, de comptes nostro et vostro... Le Ripple est à ce jour en test auprès d'une centaine de banques commerciales dans le monde, dont un pool d'une quarantaine de banques commerciales dans le monde, dont un pool d'une quarantaine de banques commerciales japonaises. Affaire à suivre...
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